Principe des 80/20 : 5 façons de faire plus en faisant moins

Principe des 80/20 : 5 façons de faire plus en faisant moins

Vous avez déjà sans doute entendu parler du principe 80/20, aussi connu sous le nom de loi de Pareto :

80 % des résultats proviennent de 20 % des efforts

Beaucoup de gens se réfèrent à cette loi, mais peu l’appliquent réellement, que ce soit personnellement ou professionnellement.

Tim Ferris est une des rares personnes à avoir vraiment mis en œuvre ce principe. Dans son livre « la semaine de 4 heures » il montre exactement comment il a créé un mode de vie lui permettant de tirer le maximum des 80/20.

Lire son livre est d’ailleurs une expérience en soi (qui vous retourne la tête). C’est un changement complet de perspective sur ce qui est possible (surtout avec les moyens d’aujourd’hui).

En fait, peu importe que vous fassiez 90/10 ou 70/30. L’important est de vous focaliser sur ce qui compte vraiment, de mettre en place des mécanismes pour automatiser ce qui peut l’être et de déléguer ce qui n’est pas essentiel. Et Tim Ferris montre à quel point son système fonctionne…

Appliqués au travail, les 80/20 vous permettent de décupler votre productivité (à condition qu’on la définisse comme la capacité à obtenir l’impact maximum avec l’effort minimum… et non faire 200 choses en même temps).

Appliqués à votre vie personnelle, ils permettent de décupler le sentiment de joie et d’accomplissement.

Dans les deux cas c’est le rapport au temps (et à l’effort) qui est chamboulé.

5 façons d’appliquer le principe 80/20 pour améliorer votre vie

Comme souvent, ce qui compte pour commencer est de changer votre façon de penser. Essayez ce qui suit pendant quelques semaines et vous pourrez constater l’impact dans votre vie.

1/ Concentrez-vous sur les 20 % de votre travail qui produisent 80 % de vos résultats

Faites l’exercice : notez heure par heure pendant une semaine le temps que vous passez sur vos différents projets, activités et tâches.

Une fois que vous avez listé vos activités et tâches, faites le bilan.

Parmi ces choses qui vous occupent, combien sont réellement utiles ? Combien (et lesquelles) ont contribué à vous rapprocher de vos objectifs ? Combien ont été une perte de temps ? Combien auraient pu être faites par quelqu’un d’autre ?

Peu importe que vous ayez 50, 100 ou 500 tâches par semaine (cela dépend de votre travail et de votre niveau de responsabilité). Quelles sont les 20 % qui produisent 80 % de vos résultats ?

Concentrez-vous sur ces 20 %.

Que faire du reste ? Déléguez ou arrêtez simplement de le faire (et n’oubliez pas de communiquer sur votre décision si vous êtes salarié).

Pourquoi pas faire appel à un assistant virtuel ?

Tim Ferris préconise de sous-traitez tout un tas d’activités à des « assistants virtuels ». Un assistant virtuel est une personne située quelque part dans le monde avec laquelle vous travaillez à distance grâce à Internet. Vous pouvez lui déléguer tout ce qui ne fait pas partie des 20 % essentiels. Par exemple réserver des billets d’avion, mettre en forme des articles ou des présentations, faire des tâches techniques, transcrire ou traduire du contenu, etc.

Si vous parlez anglais, vous pouvez regarder sur un site comme eLance.com et rechercher « Virtual Assistant ». Sinon allez voir sur Smartelia.com ou VotreAssistantVirtuel.com.

Attention, gardez quelques principes en tête :

  • ne déléguez pas tout et n’importe quoi. Votre assistant ne fera pas le travail essentiel à votre place ;
  • testez la personne avant de l’embaucher en lui confiant des tâches simples ;
  • soyez clair sur vos instructions. Si les résultats ne sont pas à la hauteur de vos attentes, commencez par vous remettre en question – c’est peut-être parce que vous n’avez pas été assez précis dans votre demande ;
  • ne faites pas votre radin. Il ne s’agit pas de vous ruiner, mais si vous accordez de la valeur à votre temps, considérez que votre assistant vous fera gagner quelques précieuses heures ;
  • même si votre « assistant virtuel » est éloigné de vous géographiquement et que vous communiquez par Internet, c’est une personne. Donc soyez exigeant mais restez respectueux.

2/ Identifiez les 20 % de clients qui génèrent 80 % de votre bénéfice

La loi de Pareto s’applique parfaitement dans ce cas : 20 % de vos clients génèrent 80 % de votre chiffre.

Donc si vous êtes en situation de le faire, identifiez ces 20 % et séparez-vous des 80 % restant !

Votre but n’est pas de passer tout votre temps à satisfaire des clients qui ne contribuent que marginalement au développement de votre activité. L’objectif est au contraire de mettre en place un système qui vous permette de prendre le maximum de plaisir à votre travail, profiter de la vie et répondre aux attentes de clients vraiment engagés !

Prenez conscience du coût que représente les 80 %.

Une partie de ces 80 % correspond aux clients qui sollicitent le plus votre service après-vente, se plaignent, sont parfois impolis, demandent à être remboursés, ne savent pas ce qu’ils veulent et essaient de faire des économies de bout de chandelle. C’est un coût financier, temporel et émotionnel. 

Donc focalisez-vous sur les 20 % de clients les plus intéressants.

Et si vous voulez aller plus loin, listez les caractéristiques de ces 20 % et faites le nécessaire pour avoir plus de ce type de client !

3/ Concentrez-vous sur les 20 % de vos relations qui vous fournissent 80 % du soutien et de la joie dont vous avez besoin

Cela peut paraître bizarre d’appliquer la loi de Pareto à votre entourage. Mais si vous faites l’exercice, vous verrez que seul un petit nombre d’individus vous procure la plus grosse part de satisfaction, de joie, de rire et de soutien.

Et si vous considérez les 80 % avec qui la relation est moins riche, vous vous apercevrez encore que 20 % de ces personnes vous apportent 80 % des désagréments : frustration, démotivation, peine, soucis, colère, etc.

Eliminez de votre vie cette frange de personnes « toxiques » et diminuer le temps passé avec les autres.

Note : le fait qu’une personne soit un membre de la famille ou quelqu’un que vous connaissez depuis longtemps n’est pas forcément un bon critère. Si une personne est « toxique », vous devriez peut-être l’éliminer de vos fréquentations – qu’elle fasse partie de la famille ou non.

Le critère principal devrait être : est-ce que cette personne m’encourage, me soutient, contribue à mon développement, fait de moi une meilleure personne ? Est-ce que je lui apporte quelque chose ? Est-ce que nous avons un plaisir réciproque à échanger ?

Tout ça peut paraître un peu brutal, mais la qualité de notre vie est en grande partie conditionnée par les personnes qui nous entourent et la qualité des relations que nous entretenons.

Et rappelez-vous cette idée : nous finissons par ressembler aux 5 personnes que nous fréquentons le plus…

4/ Concentrez-vous sur les 20 % d’expériences qui vous apportent 80 % de satisfaction

Nous cherchons tous à avoir plus de plaisir et à fuir les souffrances.

De même que vous pouvez appliquer le principe des 80/20 pour mieux sélectionner vos activités professionnelles et vos relations, essayez de choisir avec soin les quelques expériences qui vous procurent le plus de joie, de satisfaction et de bonheur (à vous de définir ce que signifie concrètement ces mots).

Est-ce lire ? Jouer aux jeux vidéo ? Passer du temps avec votre famille ou vos amis ? Voyager ? Méditer ?

Soyez également attentif aux expériences « toxiques ». Comme pour les relations, 20 % des 80 % sont des expériences carrément nuisibles pour vous ou vos proches.

Concentrez-vous sur les expériences les plus positives, faites moins des expériences qui vous apportent peu et éliminez celles qui qui vous nuisent !

Comme le disait Gilles Deleuze dans ses cours sur Spinoza, la sagesse consiste finalement à savoir sélectionner les situations, c’est-à-dire savoir distinguer ce qui est bon de ce qui est mauvais – la base d’une vie éthique.

5/ Concentrez-vous sur les 20 % d’exercices physique qui ont 80 % d’impact sur votre santé

Pratiquez, testez et adaptez. Trouvez le mode d’entrainement qui vous convient, ne conservez que ce qui a le plus d’impact positif sur votre santé et votre bien-être (physique et mental) et éliminez le reste.

Faire plus d’une activité physique n’est pas forcément bon et n’apporte pas toujours plus de résultat. C’est évidemment fonction du sport que vous choisissez et de vos objectifs, mais vous pouvez tirer beaucoup de quelques minutes de sport par jour.

Pensez aussi que vous augmentez les risques d’abandon si vous considérez que vos sessions doivent impérativement durer une heure ou plus. C’est d’autant plus vrai si l’activité physique n’a pas encore été ancrée comme une habitude dans votre quotidien.

Certains sports comme la natation, le vélo ou la course à pied nécessitent évidemment un peu plus de temps.

Mais si vous êtes contraint, vous pouvez envisager des routines  de 7 minutes intenses qui vous font tester vos limites. Avec 7 minutes par jour, vous augmentez vos chances de tenir le rythme et d’ancrer l’habitude. Rien ne vous empêche ensuite d’augmenter la durée !

Une fois que vous êtes lancé dans l’application des 80/20, faites un bilan tous les 3 mois. Prenez simplement 2 heures et regardez où vous en êtes. Qu’avez-vous changé ? Qu’est-ce qui a fonctionné et qu’est-ce qui n’a pas marché ? Dans quelles nouvelles zones de votre vie pouvez-vous appliquer les 80/20 ?

Nous avons tous été habitués à associer la qualité des résultats au temps passé (comme si la qualité des résultats était toujours proportionnel au nombre d’heures).

Soyons clair : je ne crois pas aux résultats faciles.

Un athlète deviendra meilleur s’il s’entraîne plus. Un pianiste deviendra meilleur s’il pratique plus.

Sauf que ce n’est pas proportionnel. Il n’y a pas que le “plus”. Il y a aussi le “mieux”.

Vous pouvez passer deux fois plus de temps derrière votre piano à répéter un morceau, si vous n’avez pas la bonne méthode vous n’en sortirez rien.

Nous croisons tous quotidiennement dans notre travail quantité de personnes très occupées. Mais le but n’est pas de remplir des heures. Le but n’est pas de passer le maximum de temps à « faire plein de choses ». Le but est de tirer le maximum de satisfaction, de joie et d’efficacité de ce qu’on fait.

Vous pouvez dès aujourd’hui vivre une vie qui a plus de sens. Vous n’avez pas besoin de passer des heures, des semaines, des années à gaspiller votre temps sur des activités secondaires.

Concentrez votre énergie et votre créativité sur les 20 % qui ont le plus d’impact et vous apportent le plus de satisfaction. Et éliminez le reste !

Et vous ?

Et vous, de quelle manière avez-vous mis en œuvre la loi de Pareto ? Quels résultats avez-vous obtenus ? Qu’est-ce qui vous a surpris ?

Avez-vous une expérience particulière à partager ?

N’hésitez pas à vous exprimer en postant un commentaire ci-dessous !

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